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Menacé d’étouffement par la techno-logie dont il ne peut cependant ni repousser le logos, ni refuser les services, se détournant de la Religion où la “thèse doxique” du logos — la croyance — en surenchère — pose l’être comme la divinité de Dieu, ce siècle ne célébrera l’Esprit que dans l’Art — ou dans ses contrefaçons — dont le Jeu — ou les fonds sonores — signifie de jouissance et annule les nécessités abusives de l’onto-théologie. Attentif aux complexes, aux lapsus et aux rêves, notre temps a la hantise d’un sens autre que théorétique. La place faite par la phénoménologie husserlienne à l’intentionalité non-représentative, à une rationalité pré-prédicative ou se passant de prédication, promettait une signifiance, c’est-à-dire une sagesse qui ne procède pas du savoir. Mais comme pour attester le caractère insolite d’une solution de continuité et pour retrouver aussitôt le contexte perdu de l’Occident, la promesse n’a pas été tenue jusqu’au bout. L’“intention” dite affective ou pratique — le plaisir ou le désir — se montre prise de position en tant qu’intention précisément (Ideen 241), et la thèse de toute position recélerait une “thèse doxique,” une croyance exprimable en proposition prédicative. De sorte que Husserl enseignait, en fin de compte, que “tout acte ou tout corrélat d’acte, enveloppe en soi un ‘facteur logique’ implicite ou explicite” (Ideen 244). Tout acte est ontologie et il y a de la redondance dans Onto-logie. Un logicisme radical soulève le fond de la “psychologie descriptive” par laquelle la pensée husserlienne semblait, un instant, trahir l’anti-psychologisme de ses Prolégomènes, lesquels ouvraient le 20-ème siècle.

DOI: 10.1007/978-94-017-3463-9_1

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