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Face à la richesse des textes philosophiques antiques, le maintien d'une ambivalence entre liberté d'interprétation et rigueur d'analyse suppose des stratégies d'appropriation dont la fécondité dépend des thèmes traités. Ces stratégies ont commencé dans l'Antiquité et semblent avoir atteint un point culminant avec l'avènement de l'onto-théologie comme l'expression essentielle de l'histoire de la philosophie. L'auteur soutient que cette promotion de la métaphysique s'est accomplie au détriment tant des multiples pratiques de l'Un et du Multiple qui régnent depuis le début de la philosophie, que des pratiques du mythe, dont la révélation chrétienne est l'une des variantes. Il considère toutefois qu'il ne suffit pas de réhabiliter ces occultations, mais il faut surtout amorcer de nouvelles appropriations de la philosophie antique, parmi lesquelles figurent les multiples pratiques de la temporalité, les modes de proximité, la dualité propre à la doxa, comme opinion et gloire, les multiples pratiques du logos et des diverses formes narratives, ainsi que les diverses figures de la métaphysique: ontologie, hénologie, agathologie, diaphorologie et complexité.

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