Newsletter of Phenomenology

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Corps subjectif et question morale chez Maine de Biran

Caterina Rea

pp. 82-104

La pensée biranienne se présente comme partagée entre l'intimité de l'aperception de soi, par laquelle le moi corporel vit et s'expérimente à la première personne, et l'intérêt pour la morale qui, d'abord lié aux études psychologiques, finit par ouvrir et par orienter cette philosophie vers le champ de l'extériorité et des relations sociales. Ici se dessine une tension ou une oscillation continuelle et jamais définitivement résolue, témoignage, à la fois, des hésitations de Biran, et de la richesse, voire de la modernité que sa réflexion inaugure. La complexité d'une telle oscillation semble s'enraciner dans la conception du corps propre. Celui-ci s'oppose au moi, en tant que terme résistant à son effort, et, en même temps, il est assumé, à savoir intégré à la sphère égologique, dont il traduit et concrétise le mouvement volontaire.

Publication details

Full citation:

Rea, C. (2005). Corps subjectif et question morale chez Maine de Biran. Revue philosophique de Louvain 103 (1), pp. 82-104.

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