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164824

(2010) Philonsorbonne 4.

Madame de Staël, Benjamin Constant et les " philosophes du XVIIIe siècle "

un héritage contrarié

Ayşe Yuva

pp. 85-107

Cet article entend montrer que les « philosophes du XVIIIe siècle » ont représenté chez Mme de Staël et B. Constant tour à tour un modèle et un repoussoir pour penser le rôle pratique de la philosophie. Refusant d’abord d’admettre le topos de la responsabilité des philosophes dans les excès de la Révolution, ils reprochent progressivement à leurs prédécesseurs de mettre par trop l’accent sur l’utilité de la philosophie, au détriment de son association avec le sentiment religieux et la capacité de sacrifice, qui donnent un sens nouveau à la perfectibilité humaine. Certes, ils louent la posture d’écrivains philosophes s’adressant à l’opinion publique, mais c’est pour constater que les auteurs des Lumières ont fait cela sous une forme, irréligieuse et persifleuse, qui ne convient plus aux impératifs de leur époque.

Publication details

DOI: 10.4000/philonsorbonne.276

Full citation:

Yuva, A. (2010). Madame de Staël, Benjamin Constant et les " philosophes du XVIIIe siècle ": un héritage contrarié. Philonsorbonne 4, pp. 85-107.

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