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La mimesis, l'épique et le carnavalesque. Le roman selon Döblin

Michel Vanoosthuyse

pp. 49-61

L’article s’efforce de déterminer ce que selon Döblin mimesis veut dire. Ce n’est certainement pas la « copie » ou le « reflet » ou l’« imitation » d’un déjà-là de données factuelles : ce réalisme-là est une trahison, par les « littérateurs », de l’« épique », notion que Döblin essaie de redéfinir ; ce n’est pas non plus l’« expression » de telle ou telle vérité, laquelle enferme le roman dans une finalité pédagogique (politique, morale, etc). La mimesis est un « faire », une expérimentation, un « test », à des fins de connaissance : c’est seulement à ce titre qu’elle fait droit à l’« épique », en entraînant une révision radicale des moyens de la représentation. Le paradoxe, c’est que la mimesis renvoie alors moins au grand genre épique (tel que Hegel, par exemple, le définit) qu’à ce qui s’est construit contre lui et que Bakhtine appelle le carnavalesque.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.1555

Full citation:

Vanoosthuyse, M. (2015). La mimesis, l'épique et le carnavalesque. Le roman selon Döblin. Revue germanique internationale 22, pp. 49-61.

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