Newsletter of Phenomenology

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L'humour comme signe d'histoire

Andrea Poma

pp. 161-176

Lyotard traite de la question de l’humour comme d’une parodie, montrant que, dans un cadre politique, il est efficace comme moyen de libérer le flux libidinal et d’entraver les structures de pouvoir. Il considère ensuite le sublime kantien comme une Idée régulatrice du jugement sur le juste et l’injuste. Paradoxalement, le concept d’« enthousiasme » comme « signe d’histoire » se réfère, chez Lyotard, à cette Idée régulatrice, qui le conduit ensuite à la seule alternative esthétique : celle de flux libidinaux non restreints.Selon Cohen, l’humour est anticipation de l’expérience de l’infinité, dont des individus font l’expérience. Ce concept est lié à la vertu éthique d’« humanité », tant du point de vue esthétique que du point de vue politique : c’est la « bienveillance » (Freundlichkeit), c’est-à-dire la relation des personnes au-delà du jugement, et la « paix », c’est-à-dire la force motrice de l’histoire.Humanité et humour peuvent donc être proposés, dans une culture postmoderne, comme un « signe d’histoire », c’est-à-dire comme ce qui précède, permet et oriente le jugement sur le juste et l’injuste. De plus, l’humour, anticipant la paix, permet des actions historiques et politiques.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.1108

Full citation:

Poma, A. (2007). L'humour comme signe d'histoire. Revue germanique internationale 6, pp. 161-176.

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