Newsletter of Phenomenology

Keeping phenomenologists informed since May 2002

Le néantir du néant au fil de la pensée occidentale

Parménide, Platon, Heidegger

Anne Merker

pp. 59-84

Heidegger, dans sa conférence « Qu’est-ce que la métaphysique ? », a désigné le néant comme le voile de l’être. Indissociable de la question de l’être à travers l’histoire de la pensée occidentale, la question du non-être s’est révélée, aussitôt posée dans le Poème de Parménide, comme la non-pensée du non-être et sa non-diction. La conférence de 1929 prétendait au contraire desceller la présence cachée mais constante du néant, par son irruption intermittente manifestée dans l’angoisse du Dasein, où se révèle le néantir du néant. Mais l’on peut dès le Sophiste de Platon desceller un tel néantir, à même le logos dans sa version rationnelle et logique, dès lors qu’on se ressaisit du sens authentique de l’aporie, dont Heidegger, bien qu’il en appelait la résurgence en ouverture d’Être et temps, n’a pas sondé toutes les paradoxales ressources.

Publication details

DOI: 10.4000/cps.1270

Full citation:

Merker, A. (2014). Le néantir du néant au fil de la pensée occidentale: Parménide, Platon, Heidegger. Les Cahiers Philosophiques de Strasbourg 36, pp. 59-84.

This document is available at an external location. Please follow the link below. Hold the CTRL button to open the link in a new window.