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Le plaisir du beau chez Leibniz, Wolff, Sulzer, Mendelssohn et Kant

Achim Vesper

pp. 23-36

Le présent article compare les conceptions qui fondent le plaisir de la beauté dans la connaissance confuse et qui seront critiquées par Kant. Ainsi Leibniz prête-t-il une attention particulière à la capacité d’évaluer des objets de manière esthétique, sans pouvoir donner des raisons motivant ce jugement et il les interprète comme appartenant à la connaissance claire mais confuse. Wolff quant à lui utilise le concept de « cognitio intuitiva » pour expliquer comment le plaisir peut diriger notre attention vers une perfection, sans nous donner pour autant une connaissance de sa structure. Tandis que seule la clarification d’une confusion conceptuelle produit le plaisir selon Sulzer, Mendelssohn circonscrit le plaisir de la beauté dans les « limites de la clarté », et donne la priorité à la connaissance confuse plutôt qu’à la connaissance distincte. Kant, en revanche, juge illégitime de fonder la perception du plaisir dans une forme primitive de connaissance. Selon lui, le critère de la confusion conceptuelle reste trop peu spécifique, étant rempli par des jugements divers qui ne se trouvent dans aucun rapport de causalité avec le plaisir.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.134

Full citation:

Vesper, A. (2006). Le plaisir du beau chez Leibniz, Wolff, Sulzer, Mendelssohn et Kant. Revue germanique internationale 4, pp. 23-36.

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