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Bien que la perception soit ce qui nous initie originairement à l’Être sous la forme d’un “il y a” primordial, la tradition en a le plus souvent manqué la spécificité. Il est donc nécessaire de repenser la singularité de l’événement perceptif, reconnue pour la première fois par Husserl sous le titre de “donation par esquisses”, au lieu de la soumettre à la loi de l’objet. Une telle exigence requiert une réduction radicale, qui ne va pas de la suspension del’existence du monde à la subjectivité transcendantale mais de la critique du néant – toile de fond de toute ontologie de l’objet – au monde comme a priori de tout apparaître. A ce monde, totalité imprésentable, correspond un sujet dont le sens d’être fait problème puisqu’il est à la fois un moment du monde et en rapport avec la totalité comme telle. Un tel sujet doit être abordé à partir du mouvement vivant et son être caractérisé comme désir.
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Barbaras, R. (1999). Le désir et la distance: Introduction à une phénoménologie de la perception, Vrin, Paris.
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