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Révolution scientifique et problématique de l'être vivant

François Duchesneau

pp. 568-598

Les principales évaluations de la Révolution scientifique laissent entendre que la problématique du vivant n'occupait qu'une place marginale dans la nouvelle science mécaniste de la nature qui se constituait au xvne siècle. Or les modèles du vivant occupent une position centrale chez les philosophes modernes, qui mettent volontiers en cause la spécificité des organismes dans la nature et s'interrogent sur les moyens de soumettre les phénomènes vitaux à l'analyse. Les premiers modèles qui surgissent dans le cadre de la science des modernes, s'inspirent d'ailleurs de traditions néo-platoniciennes ou néo-aristotéliciennes, alors même que leur auteurs s'écartent de l'orthodoxie galéniste. L'auteur considère ici les concepts théoriques auxquels Harvey et Van Helmont entendaient respectivement subordonner les analyses de type empirique. Il ne saurait s'agir de récuser dans le premier cas l'importance de la démonstration dite expérimentale, de contester dans le second le caractère hautement spéculatif de l'ontologie des principes vitaux psychomorphiques: l'objectif de l'auteur est plutôt de redessiner le profil épistémologique des modèles à l'œuvre dans ces constructions dont les protagonistes du mécanisme vital devront par la suite se démarquer.

Publication details

Full citation:

Duchesneau, F. (1996). Révolution scientifique et problématique de l'être vivant. Revue philosophique de Louvain 94 (4), pp. 568-598.

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