Newsletter of Phenomenology

Keeping phenomenologists informed since May 2002

Marcher debout dans le monde moderne

Kurt Bayertz

pp. 111-123

La pensée anthropologique en Europe commence avec l’idée que le monde est un cosmos ordonné selon des lois rationnelles, dont l’homme est une composante aussi nécessaire qu’intégrale. Cette conception subit dans le contexte des temps modernes un processus d’érosion. Aussi bien le monde que l’homme apparaissent de plus en plus comme contingents. La présente contribution analyse ce passage d’une anthropologie cosmologique à une anthropologie post-cosmologique en partant des modifications dans l’interprétation de la marche verticale. Si cette posture du corps et cette démarche ont d’abord été interprétées comme l’expression de la situ de l’homme dans le cosmos et le signe de la supériorité de l’homme debout sur les animaux courbés, elle apparait dans le contexte de la modernité de plus en plus comme un risque. Celui qui se tient debout peut facilement tomber. Ce n’est qu’en tant que métaphore que la marche verticale a conservé un peu de sa signification hyperbolique.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.325

Full citation:

Bayertz, K. (2009). Marcher debout dans le monde moderne. Revue germanique internationale 10, pp. 111-123.

This document is available at an external location. Please follow the link below. Hold the CTRL button to open the link in a new window.