Newsletter of Phenomenology

Keeping phenomenologists informed since May 2002

L'esthétique wolffienne comme ars inveniendi

Stefanie Buchenau

pp. 37-48

Dans cet article je me propose de reconstituer le débat logique et rhétorique sur l’invention qui constitue le contexte philosophique de la fondation de l’esthétique wolffienne. Après une brève introduction sur la contribution de Wolff lui-même, je me tourne vers son disciple Baumgarten et son Aesthetica de 1750-1758 qui prolonge la tendance wolffienne à l’élargissement de l’« inventio » de la logique aux arts, à la rhétorique et à la poésie. Le mérite de Baumgarten consiste à construire un art et une méthode d’inventer rhétorico-poétique et à lui ménager un espace à l’intérieur du système philosophique wolffien. Se souvenant de la place large qu’occupait l’invention chez Cicéron et dans la tradition rhétorique, Baumgarten revendique une catégorie d’invention qui intègre, outre l’invention logique, l’invention rhétorique et poétique, et il propose de nouveaux critères de démarcation entre ces deux types d’invention. Cela lui permet de construire son esthétique comme un second art d’inventer, sur le modèle d’un art d’inventer logique.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.139

Full citation:

Buchenau, S. (2006). L'esthétique wolffienne comme ars inveniendi. Revue germanique internationale 4, pp. 37-48.

This document is available at an external location. Please follow the link below. Hold the CTRL button to open the link in a new window.