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Métaphysique ou physiologie du beau ? La théorie des plaisirs de Johann Georg Sulzer (1751-1752)

Élisabeth Décultot

pp. 93-106

Les Recherches sur l’origine des sentiments agréables et désagréables que Sulzer présente en 1751-1752 à l’Académie de Berlin – et qu’il réédite en 1767 sous le titre de Nouvelle théorie des plaisirs – occupent une place importante dans l’histoire de l’esthétique allemande du milieu du xviiie siècle. Dans sa classification tripartite des plaisirs (intellectuels, sensibles et moraux), Sulzer réserve en effet au plaisir du beau un rôle majeur : le beau, forme privilégiée du plaisir intellectuel, possède selon lui la particularité remarquable de stimuler le plus vivement l’activité de l’âme. Par là, Sulzer ébauche une définition du plaisir du beau qui entretient avec les définitions de Wolff et de Baumgarten un rapport critique. Ainsi, l’essai de 1751-1752 prépare et explique le projet sulzerien de la Allgemeine Theorie der schönen Künste (1771-1774), ce dictionnaire des beaux-arts qui entend aussi fournir les éléments d’une nouvelle théorie esthétique. L’objet de la présente contribution est d’analyser le rapport de Sulzer à la tradition philosophique qui le précède et l’entoure, tout en cherchant à expliquer l’écho important que rencontrèrent ses publications dans la France de la seconde moitié du xviiie siècle.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.146

Full citation:

Décultot, �. (2006). Métaphysique ou physiologie du beau ? La théorie des plaisirs de Johann Georg Sulzer (1751-1752). Revue germanique internationale 4, pp. 93-106.

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