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Beaucoup de bruit pour rien de Wieland à Goethe 

les débuts du théâtre de mise en scène

Norbert Greiner

pp. 51-67

Au xviiie siècle, rares étaient les chefs-d’œuvre étrangers traduits selon des critères d’exactitude. La plupart du temps, il s’agissait d’adaptations qui, présentées comme des modèles esthétiques nouveaux, eurent une profonde influence sur les débats autour du renouvellement des genres et de leurs délimitations terminologiques. L’admiration que l’on portait à ces œuvres s’exprimait sous forme de respect pour les principes poétiques qui les sous-tendaient, tandis que la notion de copie fidèle était rejetée. De ce rapport de tension entre le texte-source et ses adaptations naquit un dialogue entre les cultures qu’incarnent les différentes œuvres originales. La mise en regard de trois adaptations de Beaucoup de bruit pour rien permet de retracer les chemins sinueux que ces versions scéniques empruntèrent sur les scènes allemandes du xviiie siècle. De J. Engel et F. L. Schröder à Goethe, directeur du théâtre de la Cour de Weimar, en passant par H. Beck, les adaptations illustrent l’apparition et la progression de la thématique bourgeoise et sentimentale dans l’interprétation de l’original, un processus qui permit au drame sentimental bourgeois d’être élevé dans les écrits sur le théâtre et dans les répertoires au rang de nouveau modèle dramatique.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.172

Full citation:

Greiner, N. (2007). Beaucoup de bruit pour rien de Wieland à Goethe : les débuts du théâtre de mise en scène. Revue germanique internationale 5, pp. 51-67.

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