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Naissance et mutations d'un marché éditorial 

les manuels du supérieur

Jean-Yves Mollier

pp. 25-42

Si le manuel destiné à l’enseignement supérieur a fini par s’imposer en France après 1960, il ne possède pas cette épaisseur historique des Companions britanniques, apparus un siècle plus tôt. Certes, la tradition de la pecia remonte au Moyen Âge et précède l’imprimerie mais elle ne concernait que les clercs, non un public d’étudiants post-baccalauréat estimé à plus de deux millions d’individus aujourd’hui. De plus en plus proche dans sa forme du manuel du secondaire qui, lui-même, a emprunté les voies du manuel à l’usage du primaire, le manuel du supérieur actuel a été précédé par des collections du type « Que sais-je ? », « Kiosque » ou « 10-18 » avant de s’imposer avec « U » puis « Cursus » et « Carré H » et de proliférer chez de multiples éditeurs spécialisés. Cet article tente de faire l’archéologie du phénomène, d’en analyser les développements et les mutations d’un siècle à l’autre et esquisse des comparaisons, avec la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les États-Unis pour mieux souligner les spécificités du manuel à la française.

Publication details

DOI: 10.4000/rhsh.572

Full citation:

Mollier, J. (2016). Naissance et mutations d'un marché éditorial : les manuels du supérieur. Revue d'histoire des sciences humaines 29, pp. 25-42.

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